Avec ce que nous savons maintenant sur les différents risques pour la santé liés à l’exposition aux produits chimiques utilisés en viticulture, comment peut-on imaginer scolariser 900 adolescents en pleine puberté à proximité immédiate d’un tel vignoble ?
Réunion publique vendredi 18 janvier 2019
A la demande de CPESP Parempuyre, Générations Futures a rencontré le château Clément Pichon le 18 septembre dernier, ainsi que les parents d’élèves et les riverains de la parcelle boisée menacée par le projet à de nombreuses reprises.

Nous avons ensuite proposé d’animer une réunion publique d’information. Celle-ci se tiendra le vendredi 18 janvier 2019 à 18h30 au Club House du complexe Léo Lagrange de Parempuyre (4 rue Camille Montoya):
- Générations Futures présentera des éléments d’impacts sur la santé pour le personnel et les élèves de ce potentiel collège,
- Préservons notre paysage urbain présentera des éléments sur la faune et la flore menacée par le projet.
Ces présentations seront courtes de manière à favoriser les échanges entre les participants. Alerte Pesticides Haute Gironde sera également présent. Entrée libre et gratuite. Flyer: 2019_01_18_flyerreunion_parempuyre.pdf
Nous sommes fermement opposés à ce projet. Voir le communiqué de presse conjoint: 2019_01_03_cp_parempuyre_aphg.pdf
Viticulture chimique
En France, les vignes représentent 3% de la Surface Agricole Utile (SAU), et 30% des tonnages de pesticides. Pas étonnant que la Gironde soit si bien classée dans le palmarès des ventes de produits chimiques agricoles !

Les plus exposés sont les professionnels qui travaillent dans les parcelles traitées, et ils sont les premières victimes de ces produits (bien que trop rarement reconnus en maladie professionnelle d’ailleurs). Mais les sols, les eaux et l’air ne sont pas épargnés avec des dégâts collatéraux la faune, la flore et bien sûr les riverains de ces épandages.
Voir les « Glyph’Awards 2017 » sur la base des chiffres de ventes des produits phytopharmaceutiques (pour ne pas dire pesticides de synthèse).
Viticulture biologique
Naturellement, l’agriculture biologique a nourri l’humanité pendant 15.000 ans, et elle peut continuer à le faire. La FAO affirme qu’elle peut nourrir 12 milliards d’humain sur terre (oui, vous avez bien lu, 100% en agriculture biologique).
Pour la viticulture, le bordelais a du retard sur d’autres grandes régions viticoles, mais nombre de châteaux sont déjà en bio ou en biodynamie, n’en déplaise aux oiseaux de mauvaise augure qui font parfois de la désinformation à ce sujet.
Par ailleurs, les professionnels en agriculture biologique s’adaptent en permanence afin d’améliorer leurs pratiques.
Colloque FNAB : Quels plants pour la viticulture biologique ?
Effets sur la santé & Perturbateurs Endocriniens
Pour les élèves à proximité des vignes, il y a plusieurs types de risques:
- empoisonnement aigu (comme ce fut le cas à Villeneuve de Blaye en 2014), avec une procédure judiciaire toujours en cours,
- empoisonnement à long terme avec des produits CMR (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxiques), PE (Perturbateurs Endocriniens), Neurotoxiques, …
Les impacts potentiels sont les suivants:
- maux de tête, vomissement et hospitalisation immédiate,
- à plus long terme: cancers, troubles psychomoteurs, troubles de la pubertés, …
Malheureusement, nous sommes loin d’avoir tous les éléments pour être catégoriques:
- le vignoble a toute latitude pour utiliser les produits qu’il souhaite (du moment qu’ils sont autorisés),
- les dates et type de produits utilisés pour les traitements sont souvent tenus secrets par les vignobles,
- connaître la préparation commerciale utilisée améliore l’évaluation des risques car elle permet de connaître le « principe actif » et d’accéder aux « Fiches de Données Sécurité » contenant les « phrases de risques », mais
- connaître la préparation commerciale utilisée ne permet pas de connaître l’ensemble des produits auxquels nous sommes exposés car la composition est tenue secrète par le fabricant. Exemple du Lasso qui contenait 50% de Benzène, mais dont même le centre anti-poison de Bordeaux ignorait la présence quand ils ont dû prendre en charge Paul François, intoxiqué avec ce produit.
En France, la stratégie nationale pour nous protéger des perturbateurs endocriniens est encore loin d’être à un niveau satisfaisant. Voir la position de notre association.

Le sens de l’histoire
Après 70 d’agriculture chimique, la bio diversité s’effondre, et le rendements baissent.
Nous sommes convaincus que seule l’agriculture biologique peuvent et les principes de l’agroécologie peuvent nourrir de façon durable l’humanité.
Depuis le 1er janvier 2017, les collectivités locales ont interdiction d’utiliser des pesticides de synthèse pour l’entretien des espaces publics.
Depuis le 1er janvier 2019, les jardiniers amateurs ont interdiction d’utiliser ou de détenir des pesticides de synthèse.
Demain, nous sommes convaincus que l’agriculture dans son ensemble se transformera. Voir à ce propos notre proposition au SRADDET en janvier 2018 et en mars 2018.
On en parle dans la presse
Le public et les différents acteurs sont maintenant informés sur les dangers de vivre à proximité de zones traitées avec des pesticides de synthèse.

Lire et écouter également:
- 1001infos.net le 4 janvier 2019
- 20 minutes du 9 octobre 2018
- France Bleu le 5 octobre 2018
- France 3 le 31 août 2018
Écouter également CO2 mon amour sur France Inter le 5 janvier 2019.
Autres liens
- CPESP Parempuyre
- Préservons notre paysage urbain
- CIMP
Réunion publique vendredi 18 janvier 2019
Réunion publique d’information vendredi 18 janvier 2019 à 18h30 au Club House du complexe Léo Lagrange de Parempuyre (4 rue Camille Montoya):
- Générations Futures présentera des éléments d’impacts sur la santé pour le personnel et les élèves de ce potentiel collège,
- Préservons notre paysage urbain présentera des éléments sur la faune et la flore menacée par le projet.
Ces présentations seront courtes de manière à favoriser les échanges entre les participants. Alerte Pesticides Haute Gironde sera également présent. Entrée libre et gratuite.
Voir aussi: