Aujourd’hui 1er mars 2018, un collectif d’association a adressé au préfet de la Gironde une lettre réclamant l’amélioration des mesures de protection contre les épandages de pesticides autour des écoles :
Contexte des écoles en Gironde
La particularité viticole du département de la Gironde, avec des surfaces bio certes en progression, mais encore largement minoritaires, en fait l’un des pires consommateurs de pesticides de synthèse de l’hexagone.
Par ailleurs, l’interpénétration des zones agricoles et urbanisées place de nombreux lieux de résidence et d’écoles à proximité immédiate de vignes fortement pulvérisées avec des produits Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques (CMR) et perturbateurs endocriniens (PE).
Léognan
Suite à la mobilisation de parents d’élèves et de la FCPE, un collectif s’est monté pour établir la réalité de la contamination des élèves de l’école. Appuyé par Générations Futures et le relais des médias, les conditions de cette école ont pu être améliorées.
Quelques liens :
- en février 2013, Générations Futures publie l’Enquête APAChe
- en avril 2014, Générations Futures publie le rapport EXPEERT 3 avec une participation importante du Collectif Alerte Pesticides de Léognan largement relayée par les médias (Le Monde, Doctissimo, Sud Ouest…)
Villeneuve-de-Blaye
Là, ce n’est pas la même histoire. 23 écoliers et leur enseignante intoxiqués. L’ARS qui fait le lien entre leurs symptômes et les produits dépendus le jour même sur l’exploitation jouxtant l’école, une actualité judiciaire toujours en cours sans qu’aucune protection n’ait été mise en place entre les vignes et l » école.
Quelques liens :
- mai 2014 : l’intoxication
- mars 2016, publication de la note de l’ARS sur l’intoxication du 5 mai 2014
- novembre 2016, la mise en examen
- septembre 2017, non-lieu et recours de Générations Futures
Une demande sociale forte
Ça y est, l’opinion publique a compris que les « produits phytosanitaires » ou même « phytopharmaceutiques » étaient de dangereux poisons : 83 % des Français favorables à l’instauration de zones sans pesticides.
Rappel du contexte réglementaire
Au niveau national :
- l’arrêté du 4 mai 2017
- le recours de Générations Futures : dp250917_recours_contentieux_victimes.pdf
Au niveau départemental :
Notre demande
Les mesures prises dans l’arrêté départemental censées protéger les « zones sensibles » sont particulièrement peu protectrices.
L’analyse de poussières dans les maisons et école effectuée dans le Médoc par le CIMP et publiée dans rapport-enquete-happi.pdf montre que ces mesures ne sont pas suffisantes.
Dans notre lettre lettre-prefet-gironde-1_03_18.pdf, nous demandons à Monsieur le Préfet de la Gironde :
- de définir une zone de 200 mètres autour des 128 écoles primaires de la Gironde qui se trouvent à proximité d’exploitations viticoles dans lesquelles n’autoriser que des produits phytosanitaires agréés en agriculture biologique, et non classés dangereux pour l’homme.
- de rendre obligatoire l’affichage des produits et des dates et horaires de traitement, ainsi que l’installation d’une manche à air permettant de visualiser la vitesse du vent.
- de garantir un délai entre les traitements et l’accès des enfants aux zones sensibles plus long que les délais de rentrée applicables aux adultes professionnels utilisant ces produits.
Et nous nous tenons à sa disposition pour le rencontrer et détailler le bien-fondé de nos demandes.
Annonce Conférence de Presse
Nos onze organisations vous invitent à la conférence de presse que nous organisons à Blaye (33), sur la place du marché (kiosque à musique), le mercredi 7 mars à 11h30.
Un apéritif « bio » fourni par les producteurs locaux sera offert.
Bilan Conférence de Presse
Les journalistes se sont déplacés en nombre pour assister à notre conférence de presse organisée de main de maître par Alerte Pesticides Haute Gironde qui leur a également distribué le dossier de presse suivant: 2018_03_07_dossier_de_presse_ecoles.pdf
Retrouvez les retombées presse sur le site Alerte Pesticides Haute Gironde.